De la prise de décision

Premier article à caractère plus philosophique! Il était temps, c’est censé être l’objet principal de ces carnets…

Le sujet que je souhaite donc aborder est la prise de décision. Etant confronté personnellement à une décision qui m’engagera sur plusieurs années, j’ai un peu pensé au problème sous un angle en particulier : une prise de décision peut-elle être entièrement rationnelle?

Commençons par une petite analyse sémantique, histoire de se sentir en terminale à nouveau. Un élément intéressant est le verbe choisi : on prend une décision, en anglais make a decision, en allemand eine Entscheidung treffen. A part en allemand, où on va dire que l’expression a été décidée pendant l’Oktober Fest, le verbe traduit toujours une action dynamique, impliquant le sujet.

Comment alors prend-on une décision?

Chronologiquement, et je pense que cela est valable pour tous, on analyse la situation : quelles possibilités, pour quelles conséquences. Cela implique bien entendu l’usage de la raison, comme outil de cette analyse. Mais voilà, arrivé au point où cette analyse est faite, force est de constater que la décision n’est pas prise. Dans le meilleur des cas, on peut voir un possible émerger devant les autres, mais c’est bien tout ce que la raison peut faire.

Car finalement, ce n’est pas la raison qui prend la décision, non – c’est le sujet. C’est à dire nous, c’est à dire la conscience. (un peu facile, je sais…) Cependant la raison n’est pas la conscience, il n’y a pas équivalence des termes : la raison est clairement un élément composant la conscience, mais la conscience ne se réduit certainement pas à la raison, je prends pour preuve de cela l’existence des sentiments! Comment alors interviennent donc ces autres facteurs tels que notamment les sentiments?

Je crois qu’avant tout il s’agit d’une question de choix. Au risque de dire des platitudes sur la nature humaine, un certain Rousseau a montré il y a de ça quelques temps que le propre de l’humain était finalement de ne pas avoir de nature – nous ne sommes pas déterminés. Tout ça pour dire que nous sommes libres face au choix de la pondération à donner aux différents éléments dont nous sommes conscients pour la prise de décision.

Car oui, dire que ce choix serait entièrement rationnel est une erreur. Je m’explique. Si je choisis de suivre ma raison, alors je serai rationnel. Mais au moment d’effectuer ce choix, le suis-je déjà? Comme je ne suis pas ma raison, et que je ne la suis pas encore (^^), la réponse serait a priori négative. Cela signifie que l’on ne peut faire un choix entièrement rationnel, et que finalement prétendre ignorer d’autre facteurs (comme les sentiments) serait irrationnel!

Mon sentiment sur la question est qu’il s’agit de trouver un équilibre. C’est finalement par notre volonté que cela finit, où une approche holistique convient pour trouver une osmose entre ces facteurs, afin prendre la décision optimale, par rapport aux faits extérieurs comme par rapport à soi.

Voilà une première approche de la question, dont j’espère qu’elle peut ouvrir des voies. Bientôt un autre article dans la même lignée…

1 comment

  1. C’est toi l’holistique ! Heu non en gros bon article, j’ai pas tout compris, c’est un signe que c’est réservé à une élite ou juste à des gens avec de la culture générale ! En tout cas heureusement que dans la vie de tout les jours tu te mets à mon niveau 🙂

    J’attends toujours ton article en préparation. Le Post’It a besoin de toi !

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